Nous aimons notre Église avec ses limites et ses richesses. C’est notre Mère c’est pourquoi nous la respectons, tout en rêvant qu’elle soit toujours plus belle.
Une Église où il fait bon vivre, où l’on peut respirer, dire ce qu’on pense, Une Église de liberté.
Une Église qui écoute avant de parler, qui accueille au lieu de juger, qui pardonne sans vouloir condamner, qui annonce au lieu de dénoncer : une Église de miséricorde.
Une Église où le plus simple des frères comprendra ce que l’autre dira, où le plus savant des chefs saura qu’il ne sait pas, où tout le peuple se manifestera : une Église de sagesse.
Une Église où l’Esprit Saint pourra s’inviter parce que tout n’aura pas été prévu, réglé et décidé d’avance : une Église ouverte.
Une Église où l’audace de faire du neuf sera plus forte que l’habitude de faire comme avant.
Une Église où chacun pourra prier dans sa langue, s’exprimer dans sa culture, et exister dans son histoire.
Une Église dont le peuple dira non pas : « Voyez comme ils sont organisés ! » mais « Voyez comme ils s’aiment ! »
Guy Deroubaix Evêque de St Denis en France 1993
Texte distribué à la messe de rentrée du 1er oct 2017